Interviews
Maurice LENNE - Tripier Parapentiste

Mona LOCALZI : Stnafen siort zeva suov ,èiram setê suov ,serèeissuop sed te sna 24 zeva suov , eciruaM ruojnoB. C'est bien ça ?

Maurice LENNE (gêné) : Non, moi c'est Maurice ...

Mona LOCALZI : Autant pour moi, je viens de m'apercevoir que mes fiches sont à l'envers. Ce doit être mon assistant...

Assistant : Ben voyons...

Mona : Toi la ferme ! ou tu retournes à la rubrique "Cinéma tchèque" ! J't'apprendrai à répondre !

Donc, Reprenons : Bonjour Maurice, vous avez 42 ans et des poussières, vous êtes marié, vous avez 3 enfants. C'est bien ça ?

Maurice : Tout à fait.

Mona : Cette semaine, je suis en peu fatiguée, alors si vous vouliez nous dire ce que vous avez à raconter, ce serait sympa...

Maurice : Avec plaisir. Je suis boûcher tripier en Ile-et-vilaine.

Mona (déçue) : Je crois qu'on peut tous applaudir notre équipe chargée du recrutement des invités qui m'a beaucoup gâtée une fois de plus.

Maurice : Merci, je suis ravi de vous rencontrer moi aussi.

Mona : Et en plus il est con.

Dîtes-moi Roger,...

Maurice : Non, Maurice.

Mona : Oui, enfin... Vous avez bien un hobby, une histoire tragique, un animal de companie, je sais pas moi !

Maurice: Je suis un mordu de parapente.

Mona : Vous voulez dire que vous vous êtes fait mordre par un parapente ?

Maurice : Non, c'est mon hobby, si vous préférez.

Mona : C'était de l'humour !

Maurice : Excusez-moi, je n'avais pas saisi.

Mona : Remarquez, pour une fois, j'aurais eu un truc un peu sensationnel dans ma rubrique !

Maurice : Désolé.

Mona : Et c'est quoi le rapport entre votre métier et votre passion ?

Maurice : Ben y'en a pas.

Mona : D'accord. Et vous n'avez jamais eu d'accident ?

Maurice : Si une fois, je me suis tordu la cheville au parapente et puis j'ai sectionné le pouce de mon apprenti à la triperie.

Mona : Et ben voilà ! Vous voyez que vous avez des trucs à raconter ! Avec ça, on va en attirer du monde. Sinon, à part ça, vous aimez le cinéma ?

Maurice : Oh, vous savez, avec le métier que j'exerce, j'ai pas beaucoup le temps de sortir. Les tripes, c'est une occupation à plein temps.

Mona : J'me doute bien... J'ai une question qui me brûle les lèvres depuis le début, pourquoi avoir choisi de commercialiser des tripes ?

Maurice : J'ai grandi avec la tripe. Dans ma famille, on est tripier de père en fils. Et puis c'est bon, tout simplement.

Mona : Et ça se vend bien ? Parce que c'est un peu ringard de manger des tripes, sans parler de la crise de la vache folle...

Maurice : Je vois que vous suivez l'actualité.

Mona : On ne peut rien vous cacher...

Maurice : C'est sûr qu'ça a pas été facile tous les jours, mais je me suis battu pour sauver la triperie et la transmettre à mon fils.

Mona : N'est-ce pas touchant ce combat pour perpétuer une tradition ancestrale ! On se croirait chez Pernault. Merci Maurice et bonne continuation !

Maurice : Je peux faire un petit coucou à la Confédération des Maîtres Tripiers d'Ile-et-Vilaine.

Mona : Non.

Ça y est, je crois qu'on a touché le fond. Chers internautes, comme vous le voyez, Gorgonzola donne la parole à tous. La question qu'on peut se poser, c'est qu'est-ce qu'on en a à foutre de leur vie ?

 
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